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Travail de la vigne, vignoble gaillacois
Travail de la vigne, vignoble gaillacois

Le vignoble de Gaillac, l’un des plus vieux vignobles de France

Les vins de Gaillac vont se développer dès l’antiquité et prospérer au moyen-âge. Les guerres de religion, le phylloxéra et deux conflits mondiaux vont malheureusement mettre à mal un vignoble jusque là réputé. Aujourd’hui de jeunes viticulteurs passionnés reprennent le flambeau et insufflent le renouveau d’un vignoble à la générosité ancestrale.

Pascale Walter
la forêt de Grésigne dans le Tarn
la forêt de Grésigne dans le Tarn

Vitis Vinifera

Si le Gaillacois est un vignoble ancien, il y a bien une raison : c’est que la région est propice à la culture de la vigne ! La preuve indéniable est l’existence, dans la forêt de Grésigne, de « Vitis Vinifera » nom latin de la vigne sauvage, une plante qui a existé bien avant l’homme.

Mais voilà, si la vigne existait, les Gaulois buvaient… de la bière. Car la culture de la vigne a été développée grâce à l’apport des Phéniciens, des Phocéens et des Romains. A l’époque romaine le terroir de Gaillac fut parmi les premiers dignes de ce nom avec le Côte-Rôtie et l’Hermitage. La vigne à trouvé ici au bord de la vallée du Tarn, au nord-ouest du département actuel, un terrain idéal :  l’influence méditerranéenne, l’humidité océanique et l’apport bénéfique du vent d’Autan. Le site archéologique de Montans révèle la production d’amphores destinées au stockage et au transport du vin, témoignant de leur usage à l’époque gallo-romaine.

Laurie Escrouzailles
Travail de la vigne, vignoble de Gaillac
Travail de la vigne, vignoble de Gaillac

Le Moyen-Âge : un rayonnement européen

En 920, l’archidiacre Benebert fait au chanoine d’Albi une donation de vignes sur la commune actuelle de Gaillac. En 951 à Vieux, une colonie de religieux donne à ses vassaux des terres à planter en vigne. Enfin en 972, l’évêque d’Albi donne à l’Abbé de Saint-Michel la ville de Gaillac et des vignobles alentour. L’implication et l’organisation des moines dans le développement du vignoble seront déterminantes, ainsi que la proximité du Tarn, principal outil du rayonnement des vins de Gaillac en Europe.

Même les Anglais durant la guerre de Cent Ans apprécièrent les vins de Gaillac, et Richard III commanda régulièrement une barrique de « mustum et muslum » (moût non fermenté et vin mêlé de miel). Henri III fait venir 20 barriques par an. Raymond III et les comtes de Toulouse, les rois de France, de Philippe le Bel jusqu’à Louis XVI, en passant par François 1er, tous plébisciteront ces vins ayant grandis et mûris au bord du Tarn.

La marque du coq

Afin de garantir la qualité de leur production, les vins de Gaillac seront les premiers à installer une « charte de qualité » interdisant les coupages, imposant des règles de production strictes dont l’usage de la fiente de pigeons, un excellent engrais à l’époque (ce qui explique l’importance des pigeonniers sur ce territoire).

Ils créèrent ce qui est très probablement la première marque commerciale du monde viticole : « les vins du coq » gravée alors sur les fûts. Cette marque utilisée depuis 1397, sera reconnue en 1501 ; l’INAO (Institut National des Appellations Contrôlées) n’étant quant à lui créé qu’en 1935 ! Le coq devint ainsi l’emblème de la ville, ce qui explique sa présence sur le logo municipal.

Un succès stoppé dans son élan

Ce vignoble d’exception, s’est construit avec des cépages parfois très particuliers, comme le « braucol », le « prunelart » ou le « loin de l’oeil » et une exigence de qualité reconnue. Les guerres de religion vont donner un coup d’arrêt au dynamisme économique de la région. Le Bordelais va profiter de sa situation géographique privilégiée et du jeu des alliances pour imposer des restrictions dures aux vins de Gaillac, jusqu’à l’Edit de Turgot en 1776. La crise du phylloxéra va être catastrophique pour la région, et les deux guerres mondiales vont parachever le tableau. La marque du coq va progressivement être abandonnée et la notoriété va s’en ressentir.

Itervitis, les chemins de la vigne

Le vignoble de Gaillac est une escale sur l’itinéraire culturel européen « Itervitis, les Chemins de la Vigne ». Certifié par le Conseil de l’Europe, l’itinéraire culturel IterVitis met en évidence le patrimoine viticole comme un symbole culturel identitaire de l’Europe.

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carte Toscane Occitane, secteur de Puycelsi, Penne
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