Exposition « Pérégrinations : peintures récentes à l’encaustique » de « Éric HESSÉ »

Eric Hesse est né dans la région de Philadelphie en Pennsylvanie. En tant qu'étudiant, il a été initié à l'ancien médium de l'encaustique comme une alternative stimulante et enrichissante aux autres peintures. Au fil du temps, il est devenu fasciné par la nature malléable et durable de la cire et des pigments jusqu'à ce qu'ils deviennent son principal médium de peinture. Après avoir fréquenté l'Université Temple de Philadelphie, Hesse a été transféré au St. Olaf College de Northfield, Minnesota, où il a obtenu un BA avec distinction départementale. Hesse a reçu des prix de la National Foundation for the Advancement in the Arts, de la Ballinglen Arts Foundation et de la Pollock-Krasner Foundation. Il a exposé dans des galeries à travers les États-Unis, y compris le Corcoran Museum à Washington DC, et est actuellement représenté par la George Billis Gallery à Los Angeles CA.
Il décrit son travail comme suit : "L'encaustique est la peinture parfaite pour explorer cet équilibre entre contrôle et chaos. En essayant d'arracher une image reconnaissable à un support fluide et souvent incorrigible, une tension émerge, faisant écho au drame qui se joue à l'extérieur de la fenêtre."
Hesse utilise l'encaustique traditionnelle, composée de 3 ingrédients simples : de la cire d'abeille purifiée et raffinée, du pigment en poudre et une touche de gomme dammar.* La cire est fondue sur une poêle électrique dans différents récipients et appliquée sur un panneau encore chaud. Il refroidit/sèche instantanément et doit ensuite être manipulé avec de multiples outils (rasoirs, autres lames) avant d'être réchauffé une dernière fois avec un pistolet à air chaud, qui fusionne la peinture à la surface.

L'encaustique est antérieure à la peinture à l'huile de plus de 1400 ans ; les portraits accrochés au Louvre du 1er et 2ème siècle après JC sont en excellent état. Les peintures sont durables car la cire d'abeille est un conservateur et chimiquement inerte. Il n'y a pas non plus de processus de séchage à long terme pour la surface de la peinture ; il est soit fondu, soit solide (son point de fusion est de 62°C, il ne fondra donc pas sur un mur).
La cire fondue qui durcit immédiatement est un matériau complexe à maîtriser. La tension entre ce que la peinture « veut » alors que sa surface est à plusieurs reprises construite, grattée et refondue et ce que j'exige crée un dialogue que je trouve captivant. Ce processus de va-et-vient peut prendre beaucoup de temps, mais le produit final est sans précédent : une surface durable, lumineuse, semblable à un bijou, qui peut être polie pour obtenir un éclat lustré.

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* Le dammar est de la sève obtenue à partir d'arbres en Inde et en Asie de l'Est et est utilisé comme agent de durcissement, rendant la surface de la peinture moins impressionnable.